Comme il nous l'avait annoncé lors de sa conférence en 2022 Pascal JARDIN
a publié, en février 2023 son livre "La stratégie de la main invisible"

Les documents secrets des services de la propagande allemande
ou la stratégie de la main invisible.

Le sujet de la conférence traite de l’action des services de la propagande allemande en France occupée (Propaganda-Abteilung Frankreich) et de son chef, le Major, puis colonel Heinz Schmidtke, seul haut responsable militaire allemand demeuré à son poste pendant toute la durée de l’Occupation.

Une des sources essentielles est constituée par l’exploitation approfondie des archives secrètes de ces services, déposées aux archives départementales du Cher à Bourges, et restées inexploitées depuis plus de soixante-dix ans. Ces archives sont uniques en France car elles sont complètes et couvrent toute la période de novembre 1940 au début août 1944. En outre, la conférence révèlera en toute exclusivité la biographie de Heinz Schmidtke qui n’existait jusque-là ni dans l’historiographie française, ni dans l’historiographie allemande; même si son nom est souvent évoqué dans les ouvrages traitant de l’Occupation, Heinz Schmidtke est resté un inconnu.

Ces documents, que complètent d’une part des recherches menées aussi bien aux Archives Nationales de Pierrefitte-sur-Seine qu’à la section militaire des Archives Fédérales allemandes de Fribourg-en-Brisgau, et d’autre part le croisement avec les journaux et revues de l’époque font apparaître la vision que les Allemands avaient de la France, de sa population et de la Collaboration. Et cette image de la France occupée est quelque peu différente de celle communément répandue, Schmidtke prenant lucidement et précocement conscience que la propagande et la censure rendue le plus invisible possible, malgré tous les efforts et les moyens déployés, la mise au point de ruses et de manipulations habiles, ne parviennent pas à convaincre l’immense majorité du peuple français que l’Europe nouvelle constituerait la seule chance du relèvement de la France. Au grand dam de Goebbels auquel il s’est souvent opposé, Schmidtke concède que les Allemands ont perdu la bataille de la propagande.

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