Etienne Ursin Bouzique

Etienne Ursin Bouzique nait 3, rue de la Halle à  Châteauneuf sur Cher le 7 février 1801.

Le jeune Etienne suit ses études au Collège de Bourges, puis monte à Paris pour apprendre le droit. Il excelle en littérature, philosophie et langues anciennes.

En 1825, il écrit sa première pièce de théâtre: une tragédie Servius Thullus puis en 1829, Les Dragonnades.

Il revient dans le Cher pour exercer son métier d'avocat. Il professe des idées libérales.

Etienne Ursin Bouzique est élu au Conseil Général en 1833. Ardent républicain, il combat l'administration préfectorale.

Il continue à écrire et à publier, en particulier une traduction des Satires Juvénales en vers français.

Nommé maire de Bourges en 1848, il n'exercera cette fonction que 6 mois.

Elu représentant du peuple à l'assemblée constituante qui suit la révolution de 1848, il se retire de tout mandat électif en 1851, suite au coup d'état de Louis Napoléon Bonaparte, futur Napoléon III.

Durant cette courte période d'élu du peuple Etienne Ursin Bouzique, républicain chrétien, se réclame de la gauche républicaine, se prononçant pour l'abolition de la peine de mort, pour la suppression de l'impôt sur le sel, pour l'amnistie des transportés, contre l'expédition de Rome, les condamnés au bagne et contre la restriction du suffrage universel.

Un émissaire de Louis-Napoléon Bonaparte le contacte pour le ramener à la vie publique. Il fut reçu en ces termes:

" Je n'ai nulle envie de me mêler au troupeau de ceux qui se laissent attacher à l'étable par le maître pour y manger un meilleur foin".

Son oeuvre littéraire est composée de d'essais, de poèmes, de traductions et de pièces de théâtre. Il a écrit aussi une histoire du christianisme. Il s'affiche chrétien unitaire.

De 1851 jusqu'à sa mort le 18 août 1877, il se retire à Chateauneuf, dans sa maison natale.

Poète et philosophe, proche du monde paysan qu'il aimait et pour lequel il nourrissait des rêves, utopiques ou non ?

" Pour le bonheur du genre humain
  Oui, par morceaux, de demain,
Vendons la terre
Entière
Que chacun y prenne son lot
Et chacun pour écot
Aura la poule au pot."

                                                                               Extrait du poème - Le Morcellement - 1845
 

Un coeur tendre et d'une exquise bonté, disait-on. Pour exemple:

Un jour un tailleur pauvre et chargé de famille qui avait un procès sur les bras alla le trouver. Bouzique, malade ne pouvant plaider pour lui dans cette affaire, s'en excusa de son mieux. Le client ne lui cacha pas sa déception et il partit désolé.

Mais le soir même, notre compatriote lui faisait parvenir la somme nécessaire pour se procurer un avoué.

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" Au fil du Cher, le long de la prairie
Les vers encor s'empressent d'accourir;
Je chante encor l'honneur de la patrie.
LA JE SUIS NE ,LA JE VIENDRAI MOURIR ".
Extrait du poème - Mon Pays - 1842

" Il restait à graver sur le marbre le nom de ce penseur, de ce bon poète, de ce démocrate sincère...

Aidée par ses amis, par un groupe de souscripteur, par la municipalité,mademoiselle Joséphine Bégassat réalisa le projet qu'elle avait formé  de définitevement dégager de l'ombre, aux yeux de ses compatriotes, la mémoire de Bouzique".   
                                                                                                                    Extrait du compte-rendu 

Le dernier hommage rendu à ce castelneuvien fut célébré en 1909 lors d'une fête "littéraire et civique", oragnisée par la municipalité.

C'est pourquoi notre association a choisi ce nom pour perpétuer la mémoire

Le temps faisant son oeuvre, la plaque commémorative se fait de plus en plus discrète jusqu'à tomber dans l'oubli. L'association Etienne Ursin Bouzique souhaite redonner à ce personnage castelneuvien la place à laquelle il a droit et décide de remplacer la plaque apposée sur la maison de sa naissance.

Le 23 mars 2013, en présence du maire de Chateauneuf , d'élus locaux ,des membres de l'association et de passionnés d'histoire, la nouvelle plaque fut dévoilée au 3 place de halle, lieu de naissance et de décès de cette figure locale.